18 juin 2013 à 08:12
Comment je suis devenue entraineur
Jusqu’à ce que l’Arc en Ciel déménage dans notre superbe salle, je déposais ma fille le samedi en début d’après-midi à l’ancienne salle, j’avais juste le temps de faire les courses pour la semaine, et parfois je pouvais assister à la fin du cours. Mais la salle était tellement inadaptée pour des spectateurs que je n’en profitais pas vraiment. Les bénévoles de l’association faisaient parfois appel aux parents quand il y avait besoin de donner un coup de main pour un évènement (tenir une buvette, faire un gâteau, ou aider à préparer le repas pour un gala, voire encadrer les petites fêtes pour Noël ou la fin de l’année scolaire), mais rien de plus. Je voyais les anciennes gymnastes se relayer pour inculquer les bases de la gym à nos petites mères, je trouvais ça super sympa de leur part , mais j’étais loin de me douter que l’association pourrait avoir besoin de parent lambda comme moi.
Nous avons emménagé dans la nouvelle salle, nous avons fait une fête du tonnerre pour l’occasion, et dès le mois de septembre les inscriptions en poussine ont explosé. La configuration de la salle permettant aux parents d’assister au cours sans trop déranger les gymnastes, je faisais les courses plus rapidement pour pouvoir regarder les progrès de mon petit trésor.
A vrai dire, je ne me souvient plus qui, ni comment on m’a fait comprendre que je pourrais entrainer, que c’était à ma portée. Et pourtant, je n’avais encore jamais approché un praticable, et la dernière fois que j’ai tenté un ATR c’était pour passer le Bac… Je connais juste assez d’anatomie pour savoir qu’un coude ou un genou ne plie que dans un sens, mon seul « atout », ce sont les quelques années de danse classique que j’ai faites dans mon enfance qui m’ont laissé une idée précise de ce que maintient veut dire.
Je me suis donc lancée, le samedi après-midi dans le cours des poussines, après une demi-journée de formation à Ornans, où un entraineur diplômé nous a enseigné - à toute vitesse vous pensez bien-, le déroulement d’un entrainement. Comment mener un bon échauffement, complet et ludique, comment faire les étirements de fin d’échauffement et de fin de séance, ce qui est finalement le plus important dans l’entrainement. Ensuite, il suffit de suivre les indications dans le classeur de la FSCF, pour faire travailler les difficultés sur les mouvements. J’ai choisi la poutre, parce que personne n’avait trop l’air d’en avoir envie, et parce que je pensais que c’était le moins difficile ; il suffit de tenir debout dessus non ?
Initialement, je ne devais pas venir toutes les semaines, j’avais envisagé de venir plutôt une semaine sur deux, mais dès la première fois j’ai adoré entrainer.
Depuis le début, j’imagine des stratagèmes pour faire comprendre aux filles comment arriver à faire ce qu’elles n’arrivent pas à faire ( oh là là le demi-tour plané ! Bon sang le saut de main ! Et le gainage scrogneugneu !). Je me suis mise à chercher des vidéos sur internet, je mets ma puce à contribution pour voir si je donne des explications claires, je pose des questions à tous ceux qui sont susceptibles de me répondre, j’en rêve la nuit. Et quand enfin les puces arrivent là où je veux quel bonheur !
La plupart d’entre vous m’ont vu avec des béquilles cet hiver. Je n’ai pas pu entrainer pendant 3 semaines. Ça m’a manqué ! Vous ne pouvez pas savoir.
Elles sont tellement attachantes, drôles, mignonnes, gentilles, sympas ! C’est un cadeau de travailler avec elles ! Même si chaque semaine je répète en boucle « tendues, les jambes, tendues ! tes pointes de pieds ! tiens-toi droite !, regarde devant toi !, n’oublies pas que tu es une princesse. », et même si elles m’énervent parfois parce qu’elles ne m’écoutent pas.
Le club a non seulement besoin d’entraineurs, il lui faut aussi des juges, sans quoi, nous ne pourrons plus présenter toutes nos filles aux concours. Donc Marcel m’a demandé ainsi qu’à d’autres parents entraineurs si ça ne nous ennuierait pas de suivre la formation de juge, étant entendu que plus nous avons de juges au club, moins nous serons mis à contribution pour les concours. La formation a duré 2 demi-journées, j’ai appris plein de trucs qui me servent déjà pour mieux préparer les puces sur leurs mouvements.
Je me suis donc spécialisée sur la poutre, mais dès l’an prochain, je vais tourner sur les autres agrès, parce que la compétition du week-end dernier m’a démontré à quel point il est nécessaire d’être polyvalent.
Voilà, j’espère que ce témoignage vous aura montré que bien loin d’être une corvée, l’engagement au sein d’Arc en ciel peut s’avérer un vrai plaisir, et peut être que ça vous aura donné envie d’essayer ? Qui sait ?
Céline Chatton 28 juin 2013 14:40
Merci Delphine pour ce beau témoignage =) C'est un bonher de voir à quel point nos moniteurs prennetn du plaisir à venir enseigner la passion qui nous réunit tous!! =)
CORALIE CURTY 27 juin 2013 07:58
super article!!! J'en ai la chair de poule...quel beau témoignage!!! Merci infiniment pour ça et pour le reste Delphine...c'est tellement génial de sentir les parents derrière et avec l'équipe...Bravo à toi!
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